Abbé Victor-Joseph Sérandour
Abbé Victor-Joseph Sérandour

 

Abbé Victor-Joseph-Marie Sérandour

 

Né à Saint-Martin-des-Prés le 19 août 1880. Ordonné prêtre le 15 juillet 1906. Vicaire à Trélivan le 30 août 1906. Vicaire à Gommenec’h le 12 juillet 1907. Vicaire à Carnoët le 24 mai 1912. Vicaire à Glomel le 7 mars 1919. Recteur de Saint-Adrien le 3 octobre 1922. Recteur de Saint-Mayeux le 6 décembre 1932. Décédé à Saint-Mayeux le 10 octobre 1937.

 

 

« […]

L’abbé Sérandour en particulier paraissait taillé pour vivre cent ans. Au collège, en seconde, à dix-huit ans, c’était déjà un homme ; mieux, un hercule dont on contait les exploits à vingt kilomètres à la ronde. Les petits en particulier étaient en admiration devant le colosse à qui rien ne résistait. Comme tous les forts d’ailleurs, il était bon enfant et se donnait comme le protecteur de tous les faibles. Si l’on avait alors cultivé le sport comme on le fait aujourd’hui, il eut certainement enlevé plusieurs records.

Il ne manquait pas d’esprit et volontiers aimait à gouailler. Il poussait quelquefois même la pointe assez avant dans les chairs, se sentant, quant à lui, derrière ses muscles puissants, à l’abri des réflexes de l’adversaire. De Trélivan près de Dinan, à Gommenec’h dans le Trégor ; de Carnoët à Glomel dans le fond de la Cornouaille ; puis à St-Adrien et à St-Mayeux, il eut l’avantage de connaître pas mal de populations et de les étudier attentivement, car il aimait à se mêler au peuple et appréciait l’admiration de celui-ci. Populaire et bon vivant, il savait s’attacher les gens de son entourage. Il aimait extrêmement à faire plaisir et céda peut-être parfois trop à ce penchant. Que sa bourse et sa santé en aient eu à souffrir, ce ne serait pas étonnant. Sa santé en particulier, apparemment si splendide, il la crut toujours hors de toute atteinte, à ce point que jusqu’aux derniers moments, on peut dire qu’il se moqua de toute science médicale.

Après une agonie, qui a duré huit jours et qui a montré les réserves de vie que gardait cette robuste nature, M. Sérandour est mort paisiblement, entouré de tous les siens et assisté particulièrement de sa sœur, en religion Sœur Anne de Jésus, des Filles de la Croix de Guingamp, dont les soins affectueux ont été pour le cher confrère une bien douce consolation, en ces derniers moments.

[…] ».

 

Extrait du n° 42 de La Semaine Religieuse du Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier du 15 octobre 1937.

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